Les situations où nous devons évaluer les risques dans la vie quotidienne sont multiples. Cette évaluation repose sur des mécanismes de vigilance épistémique dont la fonction première est la mise en alerte de l’individu. Ce monitoring de l’information concerne plus particulièrement les dimensions de pertinence et de plausibilité d’un évènement ainsi que la capacité du sujet à maitriser la situation. Selon certains auteurs, l’évaluation de ces dimensions ne suivrait pas un ordre impératif (Smith & Lazarus, 1993), voire se ferait en parallèle (Sperber & al., 2010). De son côté, la théorie de l’apraisal de Scherer prédit une séquentialité stricte de l’évaluation de ces dimensions. Plusieurs arguments phylogénétiques et ontogénétiques étayent cette dernière hypothèse. Sur le plan expérimental, les arguments proviennent surtout d’études en neurosciences avec des mesures électrophysiologiques (Grandjean & Scherer, 2014).