Neighbourhood effects in context: local sociability in the centres of two small French towns.
Les effets de quartier mis en contexte : à propos de la sociabilité locale dans les centres de deux petites villes françaises
Résumé
This article discusses neighbourhood effects in the formation of local social relations. It draws on the results of the first statistical survey of neighbourhood relations carried out in France since 1983, the « Mon quartier, Mes voisins » (MQMV) survey, conducted in 2018 and 2019. This survey shows that, after social class, place of residence is the second most important determinant of the intensity and forms taken by local social ties. After a discussion of the theoretical position adopted, and in particular the choice of articulating Anglophone approaches to neighbourhood effects with French approaches to contextual effects, the article presents the main characteristics of neighbourhood relations for the seven types of socio-spatial contexts studied in the MQMV survey. The article takes the example of the working-class, run-down centres of two small peri-urban towns (Montereau-Fault-Yonne and La Tour-du-Pin, which lie on the edge of the catchment areas of Paris and Lyon respectively). These two cases highlight the importance of residential trajectories. The specific nature of neighbourhood ties in the centres of Montereau and La Tour-du-Pin, marked by few ties and distance, is primarily the result of the appeal of these two centres to specific populations. These populations have specific practices that not only influence the overall picture of local social ties, but also create a context that itself influences the neighbourhood ties of other populations.
Cet article discute des effets de quartier dans la formation des relations sociales locales. Il s’appuie sur les résultats de la première enquête statistique sur les relations de voisinage réalisée en France depuis 1983, l’enquête Mon quartier, Mes voisins (MQMV), menée en 2018 et 2019. Cette enquête montre qu’après la classe sociale, le lieu de résidence est le second déterminant de l’intensité et des formes que prennent les liens sociaux de proximité. Après une discussion du positionnement théorique retenu, et notamment du choix d’articuler les approches anglophones des effets de quartier avec les approches françaises des effets contextuels, sont présentées les grandes caractéristiques des relations de voisinage pour les sept types de contextes socio-spatiaux étudiés dans l’enquête MQMV. Les cas des centres populaires et dégradés de deux petites villes périurbaines (Montereau-Fault-Yonne et La Tour-du-Pin, qui se trouvent respectivement en limite des aires d’attraction de Paris et de Lyon) permettent ensuite de souligner l’importance des trajectoires résidentielles. Les spécificités des relations de voisinage dans les centres de Montereau et de La Tour-du-Pin, marquées par des liens rares et des mises à distance, résultent en effet avant tout de l’attrait de ces deux centres auprès de populations particulières. Ces populations ont des pratiques spécifiques qui non seulement pèsent sur le tableau d’ensemble des relations sociales locales, mais qui aussi créent un contexte qui lui-même influe sur les relations de voisinage des autres populations.
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